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REVIEW: ATRIUM ANIMAE - DIES IRAE
ELEGY MAGAZINE
[#70 SEPTEMBER 2011] 2011 | SEPTEMBER
Elegy is the first French magazine dedicated to the dark and alternative music and culture.
Created in 1998, this bimestrial magazine offers interviews of bands but also of painters, photographers, writers, directors... as well as a sampler CD.
Atrium Animae: 'Dies Irae' - CD Review
by Jessica Boucher-Rétif
La portée d'un groupe se mesure non seulement à l'influence qu'il exerce sur d'autres artistes mais aussi à la personnalité propre que ces groupes héritiers parviennent à développer à partir de lui.A cet égard, celle de Dead Can Dance n'en finit pas d'être réévaluée.
Le lien entre le duo fondateur et cet autre duo, italien et naissant, est d'autant plus évident que la moitié masculine de celui-ci est le créateur d'un important site consacré au premier. Musicalement, Massinniliano Picconi et sa compagne Alessia Cicala doivent beaucoup à la première période de Dead Can Dance mais s'inscrivent aussi dans la lignée néo-classique de leurs compatriotes d'Ataraxia (Dies Irae rejoint la pureté de Simphonia Sine Nomine) et des également tout jeunes Hexperos.
D'influence classique, leur musique est austère, ses teintes s'étalent sur une palette réduite et une certaine séche-resse s'en dégage.
Car ses allures de grandeur, toute d'emphase liturgique, ses solennelles intrications polyphoniques en latin s'appuyant sur des claviers et programmations symphoniques, la complexité de chacun de ses sept morceaux déployés en panneaux minutieusement articulés n'ont pas vocation à chanter la gloire du divin ni à promettre le salut mais à s'immerger, à travers la réinterprétation de textes notamment religieux, dans un champ de désespoir, seul dénouement possible de la relation entre Dieu et l'être humain.
Un tombeau des espoirs qui a la beauté d'une cathédrale.
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